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Marchés actions

Marchés actions : est-ce le moment d’investir ?

Pour la première fois depuis de nombreuses années, les perspectives semblent s’éclaircir pour les marchés actions internationaux (c’est-à-dire hors États-Unis). Entre le plan de relance de l’Allemagne, les réformes du secteur privé engagées au Japon et en Corée du Sud, l’affaiblissement du dollar américain, les signes de stabilisation de l’économie chinoise et l’amélioration du climat politique en Europe, les catalyseurs se multiplient.

 

Les indices MSCI Europe, MSCI EAFE et MSCI ACWI ex USA ont débuté l’année en fanfare, affichant tous de solides gains, tandis que le S&P 500 est en forte baisse.

 

« Les marchés actions américains et non américains sont devenus étroitement corrélés depuis l’annonce de nouveaux droits de douane, le 2 avril. Il s’agit là d’un phénomène inévitable pendant un épisode de volatilité », explique Samir Parekh, gérant de portefeuille actions chez Capital Group. « Mais maintenant que l’agitation semble retombée, les marchés actions internationaux semblent offrir des perspectives positives : leurs valorisations de départ sont bien plus faibles que celles des actions américaines, de nombreuses sociétés non américaines ne sont pas exposées aux nouvelles politiques des États-Unis, et la gouvernance d’entreprise s’améliore dans certains pays. »

 

Par ailleurs, aux États-Unis, l’évolution des marchés des changes laisse entrevoir une croissance plus modérée, une politique monétaire plus accommodante et des taux d’intérêt réels (c’est-à-dire corrigés de l’inflation) en baisse. De plus, avec la réduction de l’écart de taux réels entre les États-Unis et d’autres pays, le dollar devient moins attrayant.

Les marchés actions internationaux sont désormais en tête

Le graphique illustre les performances depuis le 1<sup>er</sup> janvier de quatre indices internationaux et du S&P 500, du 31 décembre 2024 au 30 avril 2025. On y voit que les cinq indices ont suivi la même tendance à la hausse à partir de janvier 2025, qu’ils ont fortement chuté à la suite de l‘annonce, début avril, de l‘instauration de droits de douane exorbitants sur les importations américaines, puis qu’ils ont rebondi, sans toutefois renouer avec leurs niveaux d‘avant l‘annonce. L‘indice de référence des actions américaines, le S&P 500, est celui qui s‘est le moins redressé depuis début avril, à la traîne des autres indices. Les performances entre le 1<sup>er</sup> janvier et le 30 avril sont les suivantes : +15,3 % pour le MSCI Europe, +10,1 % pour le MSCI China, +9,0 % pour le MSCI ACWI ex USA, +5,6 % pour le MSCI Japan et -5,0 % pour le S&P 500.

Sources : MSCI, RIMES, S&P Global. Au 30 avril 2025.

Le plan de relance allemand ouvre un nouveau chapitre en Europe

L’Europe a remis au goût du jour la stratégie du « quoi qu’il en coûte ». Les États membres de l’Union européenne, encouragés par le rapport Draghi et par l’intensification des tensions commerciales avec des partenaires majeurs comme les États-Unis  et la Chine, placent désormais la relance économique au cœur de leurs priorités.

 

L’Allemagne, première puissance économique de la région et traditionnellement adepte de la rigueur budgétaire, a annoncé en mars l’un des plus importants plans de relance depuis sa réunification en 1990, et semble évoluer vers une réglementation plus flexible et plus ouverte à l’investissement.

 

« Je suis plutôt optimiste », analyse Gérald Du Manoir, gérant de portefeuille actions chez Capital Group. « Les efforts de relance initiés par l’Allemagne profiteront à l’ensemble de l’Europe et pourraient déboucher sur une solide activité industrielle ces trois prochaines années. Cela étant dit, il faudra un peu de temps avant que ces mesures soient déployées et que leur impact soit visible dans les économies. »

Le marché actions allemand suit le rythme de l’industrie manufacturière

Ce graphique comporte deux axes des ordonnées : celui de gauche correspond au rendement total pour l’actionnaire sur un an glissant de l’indice allemand DAX, et celui de droite est l‘indice des directeurs des achats du secteur manufacturier allemand. L‘axe des abscisses représente le temps, de juin 2007 à mai 2025. Les deux courbes ont tendance à se suivre, hormis des divergences en 2013, 2023 et début 2025. L‘indice des directeurs des achats du secteur manufacturier allemand est repassé en territoire positif en avril, tandis que le rendement total pour l’actionnaire du DAX est redevenu positif après l‘hiver 2023 et fluctue jusqu‘à la fin de la série de données.

Sources : FactSet, S&P Global. Données du 1er juin 2007 au 8 mai 2025. Rendement total pour l‘actionnaire sur un an glissant de l‘indice DAX au 8 mai 2025. Indice PMI (des directeurs des achats) du secteur manufacturier allemand au 30 avril 2025. 

Ces dépenses publiques devraient notamment profiter au secteur des banques commerciales européennes, dont la rentabilité est en hausse et qui ont accumulé d’importantes réserves de capitaux, ainsi qu’aux secteurs de la défense, des matériaux de construction et des infrastructures. Plusieurs entreprises européennes habituées à verser des dividendes généreux (compagnies d’assurance, opérateurs de télécommunications, mais aussi fournisseurs de services aux collectivités) apparaissent comme résilientes en raison de leur exposition très limitée aux droits de douane américains. Certaines d’entre elles pourraient même être portées par une nouvelle appréciation de l’euro face au dollar US.

 

« Les Européens prennent conscience qu’ils doivent devenir autosuffisants, ajoute Samir Parekh. Leurs efforts visant à soutenir leur économie face à une politique américaine offensive pourraient avoir des retombées positives pour de nombreuses entreprises de la région. » 

 

Malgré tout, il faudra sans doute attendre 2026 – le temps que s’estompent les effets immédiats de l’incertitude liée aux droits de douane – avant d’observer un véritable rebond de la croissance européenne. Sans compter que Friedrich Merz, élu chancelier allemand au deuxième tour après un échec inédit au premier, pourrait peiner à fédérer ses concitoyens et le reste de l’Europe pour accélérer le mouvement de réformes.

 

La modernisation du Japon pourrait porter ses fruits
 

La réorganisation des alliances commerciales pourrait profiter au Japon, qui applique l’un des taux moyens des droits de douane les plus faibles au monde. Aussi, en dépit du risque accru de tensions commerciales, ce pays pourrait tirer son épingle du jeu.

 

Depuis quelques années, le Japon a ainsi négocié plusieurs accords de libre-échange, dont le JEFTA (avec l’Europe), le TPP (ratifié par sept pays de la région transpacifique) et le RCEP (avec quinze pays d’Asie-Pacifique). Il a également conclu plusieurs accords sur le commerce et le numérique avec les États-Unis pendant le premier mandat de Donald Trump, et continue de collaborer dans des domaines comme les réseaux 5G, la recherche spatiale et l’innovation médicale.

 

Le Japon s’est également donné pour mission de moderniser la gouvernance de ses entreprises. Les réformes destinées à renforcer la rentabilité du secteur privé ont déjà contribué à stimuler les performances de l’indice MSCI Japan depuis 2023.

 

S’inspirant de l‘exemple japonais, la Corée du Sud encourage ses entreprises à accroître la rentabilité de leurs fonds propres et à améliorer leur valeur comptable. Ces efforts pourraient contribuer à stimuler la distribution de dividendes, les opérations de rachats d’actions et les cessions d’actifs. 

Les rachats d’actions sont en hausse au Japon

Le graphique montre le montant cumulé des rachats d‘actions annoncés par les entreprises japonaises en 2020, 2022 et 2024, en milliers de milliards de yens. Pour chaque année, les rachats partent d’un niveau proche de zéro et augmentent. Les annonces pour 2024 enregistrent la plus forte hausse, pour terminer l‘année à 18 000 milliards de yens. Les annonces de rachats pour 2022 ont terminé l‘année à 9 500 milliards de yens, et celles pour 2020 ont terminé l‘année à 5 200 milliards de yens.

Source : Goldman Sachs. Au 31 décembre 2024. JPY : yen.

La Chine pourrait engager de nouvelles mesures de relance
 

Il est possible que les autorités chinoises renforcent leurs mesures de soutien afin de contrer les droits de douane américains, ce qui pourrait indirectement profiter à l’Europe, qui figure parmi ses principaux partenaires commerciaux. L’économie chinoise, qui repose essentiellement sur les exportations, risque en effet d’être pénalisée par les nouveaux droits de douane de Donald Trump, en particulier si ses filières industrielles viennent saturer d’autres marchés avec des produits initialement destinés au marché américain.

 

Un nouveau plan de relance permettrait en effet de créer un environnement propice pour les sociétés chinoises tournées vers le marché intérieur, qui pourraient ainsi exploiter l’abondante épargne accumulée par les ménages chinois.

 

Autre développement positif, la Chine est en train de revoir sa politique en faveur de l’entrepreneuriat : ses élus tentent ainsi de tirer parti des retombées mondiales de DeepSeek dans le domaine de l’intelligence artificielle, et expriment désormais ouvertement leur soutien aux entreprises chinoises des secteurs des technologies et des véhicules électriques. En février dernier, par exemple, le Président Xi Jinping et quelques hauts fonctionnaires ont rencontré plusieurs grands dirigeants d’entreprise du pays – un événement suffisamment rare pour être mentionné. 

Les géants technologiques chinois surperforment les Magnificent Seven

Le graphique montre les performances du S&P 500, des Magnificent Seven et des géants technologiques chinois du 31 décembre 2024 au 28 avril 2025. Les géants technologiques chinois ont gagné 11 %, contre une contraction de 15 % pour les Magnificent Seven et de 6 % pour le S&P 500. Le 27 janvier est indiqué sur le graphique comme la date à laquelle l‘application chinoise d‘intelligence artificielle DeepSeek a détrôné ChatGPT sur l‘App Store d‘Apple. Le 17 février est également indiqué sur le graphique comme la date à laquelle le président chinois Xi Jinping a réuni les dirigeants des géants technologiques chinois.

Source : FactSet. Magnificent Seven : Alphabet, Amazon, Apple, Meta Platforms, Microsoft, NVIDIA, Tesla. Géants technologiques chinois : Alibaba, BYD, JD.com, Meituan, NetEase, PDD-US, Trip.com. Données du 31 décembre 2024 au 28 avril 2025.

Les valorisations demeurent attrayantes
 

Si, depuis quelques années, les actions non américaines sont attractives grâce à leurs valorisations inférieures à celles de leurs homologues américaines, pour la première fois depuis longtemps, de nouveaux catalyseurs viennent renforcer leurs atouts. Et dans un environnement où les dépenses d’infrastructure sont en hausse, les marchés non américains s'avèrent plus diversifiés, puisqu’ils sont plus exposés aux secteurs de l’industrie lourde, de l’énergie, des matériaux et de la chimie que l’indice S&P 500.

 

Ainsi, les indices MSCI ACWI ex USA et MSCI EAFE (marchés développés hors États-Unis et Canada) présentent actuellement un PER à 12 mois de 13 fois et 14 fois. Ce sont là des niveaux proches de leur moyenne à 10 ans, mais surtout très inférieurs au PER à 12 mois de 20 fois affiché par le S&P 500.

L’écart entre actions non américaines et actions américaines est quasiment au plus haut depuis 20 ans

Le graphique compare le PER à 12 mois de l‘indice MSCI ACWI ex USA à celui de l‘indice MSCI USA, sur la période courant du 1<sup>er</sup> janvier 2004 au 31 mars 2025. Depuis 2021, l’écart-type est inférieur à sa moyenne sur 20 ans.

Sources : Capital Group, FactSet, MSCI. Au 31 mars 2025. 12PM : 12 prochains mois. PER : ratio cours/bénéfice.

Il est bien sûr cohérent que les actions non américaines soient restées si longtemps plus accessibles, car leurs bénéfices affichent une croissance très inférieure à celle de leurs homologues américaines, dont le secteur technologique est florissant depuis une dizaine d’années. Mais cela pourrait changer, ce qui offrirait un véritable tremplin à leur PER. 

SAXP

Samir Parekh est gérant de portefeuille actions et coordinateur de recherche monde chez Capital Group, et possède 23 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un diplôme équivalent à un MBA en gestion de l’Indian Institute of Management Ahmedabad, d’une licence de Sydenham College, Bombay University, et de la certification Chartered Financial Analyst® (CFA).

GCD

Gerald Du Manoir est gérant de portefeuille actions chez Capital Group et possède 34 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un diplôme en finance internationale de l’Institut Supérieur de Gestion de Paris.

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