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Échanges commerciaux

Est-ce vraiment la fin de la mondialisation ?

La nouvelle salve de droits de douane instaurée début avril par le gouvernement américain s’est heurtée à la critique des dirigeants de nombreux pays, certains allant jusqu’à affirmer que cette décision sonnait le glas de la mondialisation. Pour moi qui investis depuis plus de quarante ans sur les marchés internationaux, je dirais plutôt que la mondialisation ne fait qu’évoluer.

 

Un retour en arrière est certes possible : après tout, il semble justifié que le modèle de mondialisation galopante, tel qu’on le connaît depuis le début des années 1970, soit adapté au contexte actuel. D’ailleurs, cela fait déjà un certain temps que les plaques tectoniques du commerce mondial bougent : si nous avons aujourd’hui l’impression de vivre un séisme, la part du commerce dans le PIB mondial stagne en réalité depuis la crise financière de 2007-2009.

 

Un peu plus de dix ans plus tard, avec la crise du Covid-19 d’abord, et la guerre en Ukraine ensuite, les vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement internationales, trop dépendantes de routes commerciales uniques, ont été mises au grand jour.

 

La mondialisation se poursuit, mais change de rythme

Un graphique en courbe représente le volume du commerce mondial en pourcentage du produit intérieur brut mondial. La courbe progresse régulièrement, passant de 25,8 % au début des années 1970 à un pic de 60,8 % en 2008. Puis elle suit une trajectoire généralement stable, voire descendante, entre 2009 et 2023 (dernières données disponibles), tombant à 52,2 % pendant la pandémie. Plusieurs événements sont notés le long de la courbe : en 1971, la fin de l’étalon-or, en 1991, l’effondrement de l’Union soviétique, en 1994, l’adoption de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), en 2001, les attentats du 11-Septembre, en 2007-2009, la crise financière, et en 2020-2023, la crise du Covid-19.

Sources : Capital Group, OCDE, Banque mondiale. Calcul du commerce mondial : somme de toutes les exportations et importations de biens et services, représentée en pourcentage du PIB mondial. Dernières statistiques disponibles de 2023, au 17 avril 2025.

Ces événements ont été riches d’enseignements pour les pays et les entreprises, qui ont depuis diversifié leurs chaînes d’approvisionnement et rapproché une partie de leur production sur leurs marchés cibles, le tout pour assurer la résilience des économies.
 

Le nouveau visage de la mondialisation

 

Soyons réalistes : il est peu probable que les États-Unis redeviennent une puissance industrielle. Cela fait bien longtemps que cela n’est plus possible. Je pense en revanche que l’économie américaine sera plus autonome, en particulier pour les produits essentiels, comme les microprocesseurs, le matériel médical et les produits pharmaceutiques.

 

Il est vrai que par leur vigueur, les mesures annoncées par le gouvernement américain ébranlent les marchés. Mais l’objectif des États-Unis est sans équivoque : redessiner le commerce mondial, et non y mettre fin. On pourrait appeler cela la « mondialisation 2.0 » : une forme plus robuste, plus variée et multidimensionnelle.

 

À l’instar d’Apple, qui a récemment annoncé son intention d’investir 500 milliards USD ces quatre prochaines années dans la construction de nouvelles usines aux États-Unis, les entreprises comprennent l’importance de renforcer leur présence sur leurs marchés finaux. Ce mouvement est d’ailleurs international, puisque le fabricant de semi-conducteurs taïwanais TSMC construit aussi des usines aux États-Unis, en Allemagne et au Japon, et que plus de la moitié des 44 000 employés de l’équipementier néerlandais des semi-conducteurs ASML sont basés à l’étranger, avec 60 bureaux répartis entre l’Europe, les États-Unis et l’Asie.

 

Opportunités d’investissement à long terme

 

Je demeure convaincu que ces changements seront source d’opportunités pour les investisseurs. J’ai traversé plus de 20 chocs boursiers depuis que j'ai débuté ma carrière, il y a 37 ans. Rétrospectivement, la plupart de ces périodes difficiles étaient en réalité des points d’entrée attrayants pour les investisseurs patients et capables de maintenir le cap à long terme.

 

La mondialisation est loin d’appartenir au passé : elle ne fait que s’adapter à un contexte qui change. Des négociations sont d’ailleurs en cours, avec, à la clé, des accords commerciaux. Sans compter qu’il reste à consolider les chaînes d’approvisionnement.

 

Les prochains mois – si ce n’est les prochaines années – pourraient être incertains, avec des marchés financiers qui convulsent à chaque nouvelle annonce. Jusqu’à ce que la situation finisse par se stabiliser. Reste à savoir si le contexte sera alors plus favorable.

 

Cette perspective me paraît possible, tant que l’objectif demeure la mondialisation 2.0 et non l’isolationnisme.

STW

Steve Watson est gérant de portefeuille actions chez Capital Group et possède 37 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un MBA et d’un master d’études françaises de New York University, ainsi que d’une licence d’University of Massachusetts.

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